La gloire du passé

Alors que la discussion entre Karass et le Régens contuait de plus belle, Na'ceroth prit Isil par le bras et l'entraina dans la forêt. Na'ceroth semblait déterminer à vouloir qu'elle l'accompagne sans qu'elle ne pose de question. Après une telle altercation, il était normal qu'une discussion s'impose.

Encore secouée par l'attaque qu'elle venait de subir, Isil se laissa entraîner par Na'ceroth, le pas incertain. Quand elle s'aperçut qu'il la tenait par le bras, un grondement sourd s'éleva de sa poitrine et elle se déprît de sont emprise d'un coup sec, le suivant néanmoins plus loin en se demandant ce qu'il lui voulait.

Il marcha en sachant très bien qu'elle le suivait et il s'arrêta brusquement.

"Pourquoi m'as-tu défendu?" En la regardant d'un air étonné

Isil le vît s'arrêter et se tourner vers elle brusquement. "Pourquoi m'as-tu défendu?" lui dit-il.

"Nous sommes alliés non? N'es-ce-pas normal?" dit-elle, prise par surprise. "Es-tu en train de me dire que j'aurais dû fuir comme une lâche?"

Na'ceroth ne sembla pas comprendre et dit d'un ton calme:

" Tu réponds bien vite pour quelqu'un qui n'a aucune réponse! Dis-moi pourquoi m'as-tu défendu"
Dit-il, en s'asseillant sur une énorme pierre.

"Je crois plutôt que ma réponse semble ne pas te convenir Na'ceroth." Dit Isil, incertaine quant à la conduite à tenir devant lui.

Depuis qu'elle avait fait sa rencontre quelques jours plutôt, elle se posait énormément de questions à sont sujet et des sentiments mitigés se relayaient en elle. Peur, admiration, incompréhension, amusement, colère, elle ne savait plus ou elle en était. En fait, depuis que le sort qui la liait à sont ancienne arme avait prit fin, libérant enfin sont tempérament réel, elle se cherchait désespérément.

"Que veus-tu de moi à la fin?" dit-elle, légèrement exaspérée mais prenant grand soin de ne pas le laisser paraître, sachant qu'elle risquait des représailles cuisantes.

" Encore une fois, tu ne réponds pas à ma question!" Dit-il avec un ton d'apaisement

"Je n'en sais rien, voilà!" cria-t'elle malgré elle. Exaspérée, elle se mit à faire les cents pas, retournant cette question si simple pourtant dans sont esprit. Mais qu'es ce qu'il lui avait prit?

"Pourquoi es-tu si plein de rage!? Décris-moi ce qui te ronge!" Tout aussi calme que tout à l'heure

Isil s'arrêta et le regarda, interloquée. "Mais pourquoi toute ces questions? Crois-tu que je vais me livrer tout bonnement, te faire confiance si vite? Les sentiments que j'éprouve ne regardent que moi!" dit-elle, pensant soudainement a quelqu'un d'autre.

Elle chassa cette image d'un revers de la main comme ont chasse la fumé et s'éloigna de lui de quelques pas, l'esprit embrumé, les deux mains sur le front, ressassant le combat qui venait d'avoir lieu et les informations qu'ont lui avait donnés sur sa conclusion, ne se souvenant plus de ce qui s'était passé à la toute fin.

" Tu me sembles égarer... En effet, rien ne te prouve que tu peux me faire confiance... C'est pour cette raison que je te laisse me poser les réels questions qui te rongent à mon sujet. Je n'ai que le souhait d'aider une fidèle de mon dieu à trouver le droit chemin."

Na'ceroth ferma les yeux et se mit à prier, laissant bien comprendre qu'il accepte d'être vulnérable devant elle.

Ne sachant trop quoi penser de tout cela, Isil se calma néanmoins quelque peu. Elle s'assit non loin de lui et respira l'air humide de la forêt pour apaiser sont esprit. "Il faut que je me remémore les enseignements d'Agénor pour réapprendre à gérer ma colère. Cela fait si longtemps que ca ne m'était pas arrivé!" se dit-elle à elle-même, modulant sont souffle sur les battements de sont coeur comme autrefois. Les yeux mis clos, elle fit abstraction du bruit extérieur ne se focalisant qur sur elle.

L'effet fut presque immédiat et lui apporta sérénité et calme. Elle put alors faire l'introspection de ce qui lui était arrivé ces derniers jours.

Isil resta là à méditer pendant environ 30 minutes puis, reprenant pleine conscience de sont environnement, elle tourna sont œil vers Na'ceroth, l'observant sans gêne. Elle devait mettre quelque chose au clair.

"Tu sembles avoir un lien quelconque avec Silf. Quel est-il? Je ne sais même pas d'où tu viens." dit-elle, curieuse de connaître la réponse tout d'abord à cette interrogation.

Cela était évident pour lui qu'elle devait savoir d'où il venait pour lui démontrer sa franchise:
" Je suis né dans les sous-sols d'Ombreterre. J'ai mener une vie de chaîne et de sang... Tuant pour le plaisir des regards noir... Dans tout triomphe, vient la possibilité d'avancée... J'ai rencontré Maître Silph, alors que j'étais le garde du corp d'un autre... Après avoir appris à me connaître, il m'a libéré de mes chaînes en tuant mon ancien maître... J'avais eu la vision qu'on me libérait et cest la raison pour laquelle je l'ai laissé faire... Je ne suis plus esclave... Maintenant, je consacre ma vie à honorer mon dieu... Je le fais dans l'optique où que chaque adepte à son importance et que nous devons être allier malgré la tyranie qui nous ronge... Je suis un être de souffrance car je suis touché d'un malédiction douloureuse, mais ma philosophie me permet de vivre malgré tout..."

Il garda le silence pour lui démontrer qu'il avait répondu à sa question

Isil retourna la réponse de Na'ceroth dans sa tête, comprenant maintenant un peu mieux sa façon d'agir, de répondre. Elle avait beaucoup entendu parler d'Ombreterre quand elle vivait avec sa mère, même si ce n'était pas un sujet de conversation à avoir quand ont était noble, il avait quand même fallu qu'elle apprenne certaines choses au sujet de cet étrange lieu qu'était le pays des elfes noirs.

Elle se doutait aussi que la douleur dont il parlait était lié à sont bras en grande partie.

"Ce doit être tout un choc de ne plus être esclave du jour au lendemain quand c'est tout ce que l'ont connaît." se dit-elle, comprenant abstraitement ce concept du au fait d'où elle avait été élevée.

"Je comprends mieux certaines choses maintenant." dit Isil. "Et je suis du même avis pour ce qui est d'être tous alliés pour accomplir nos devoirs envers notre Dieu, cela ne sert à rien de tous être opposés et de nous nuire mutuellement. Mais tu dis avoir eu une vision de ta libération? D'où cela te vient-il?" demanda-t'elle.

Na'ceroth lève les yeux vers le ciel enfin bleu et répondit:

"De là-haut, forcément... Il y a bien des choses que je ne peux expliquer, mais ce que je sais c'est que d'un génération, je suis le seul qui a été choisis..."

Isil comprit sa référence aux Dieux ou encore aux esprits.

"Ce genre de don peut aussi bien être une bénédiction qu'une malédiction mais il doit tout de même être très pratique de savoir, précisément où non, ce qui arrivera." pensa-t'elle à voix haute.

"Pourquoi es-tu venu vers Silph? Je m'explique : tu es libre maintenant alors pourquoi retourner vers un elfe noir?" demanda-t'elle, intriguée et perplexe.

"Car j'ai une dette envers lui. Il m'a donné la liberté, alors c'était mon devoir de venir à férham pour lui apporter mon soutien... Je suis un personne de parôle... D'honneur... Pourtant, ici il n'en a point... Certains seraient déjà mort en ombreterre pour... Ici nous avons la chance de faire un monde meilleur et qui respect les dogmes de notre dieu."

Contemplant toujours le ciel

"Oh des gens de parole et d'honneur il y en a ici mais pas sous l'angle ou tu l'entends je crois." dit-elle tout en observant les alentours par principe de sécurité. Elle devait faire preuve de prudence maintenant...

"Quand considéreras-tu ta dette envers lui comme acquittée et que feras-tu ensuite?" demanda-t'elle.

"Et, si je puis me montrer indiscrète, comment est-ce d'être un esclave? Ca va jusqu'à quelle point en Ombreterre?"

"La dette sera payé le jour où Silph en décidera... Des gens qui en attaquent d'autre à cause de leur apparence et leur croyance n'ont aucun honneur..."

Pour répondre à sa dernière question, il détourna son regard du ciel et fixa le sol.

"Entre esclave c'est ne pas avoir de choix sur sa vie, ne pas pouvoir dire oui ou non sans que quelqu'un d'autre décide à ta place... Et dis-toi qu' ombreterre est l'endroit le plus vil et corrompu... Après ma libération, je me suis chercher et j'ai eu la chance de rencontrer un maître d'arme qui m'a apprit tout sur l'honneur et la discipline en fonction de mon dieu..."

Sentant qu'il ne lui disait pas tout sur le sujet, elle respecta sont silence. Cela ne devait pas être facile. Elle se reconnu néanmoins quelque peu dans ses propos.

Empêchée d'aller ou elle le voulait, de dire ce qu'elle pensait, elle avait été cloîtrée si longtemps. Elle avait été éduquée certes mais ont lui avait caché les choses qui pouvaient faire en sorte de lui donner des idées qui encourageaient sont penchant chaotique. Elle avait longtemps cru que ses leçons de combats avec Estel étaient une bénédiction mais avec ce qui s'était passé, elle avait comprit que ce n'était que de la poudre aux yeux. Ce marteau n'avait servit qu'à la maintenir un peu plus.

Mais c'était du passé. Maintenant elle était maitresse d'elle-même.

"Tu as dis plus tôt que tu étais le seul à avoir été choisi dans ta génération. Que voulais-tu dire par là?"

"Tout ce que je sais, c'est que mes anciens maîtres ont fait naître 30 métistes et je suis le seul qu'ils ont gardé... Vu ma damnation rien de plus étonnant... Déjà en naissant j'en tuais 29 autres..."

Fixant toujours le sol...

"Attend tu veux dire qu'ils élèvent leurs esclaves? Ils décident en plus de leur vie et de leur mort?" répondit Isil estomaquée.

"Nous sommes du bétail dans les ténèbres"

D'une voix caverneuse et profonde

"Mais pourquoi ne se rebelle-t'ils pas!?" s'écria t'elle. "Je ne comprends vraiment pas comment ils font pour accepter ce genre de traitement. Ça ne ce fait pas sur commande!" dit-elle outrée.

"Mais qu'est-ce que c'est que tout ça?!" se dit-elle à elle-même.